Le métier de photographe est l’un des seuls en France qui peut être exercé légalement sans pour autant que le photographe soit en possession d’un diplôme, d’une certification ou d’un titre qui sanctionne des années d’études. C’est une des seules professions où il est admis et accepté que le professionnel peut avoir eu une formation autodidacte.
Il est donc légitime, quand on fait appel à un photographe, de se demander s’il s’agit d’un vrai professionnel et si la prestation qu’il propose sera de qualité. C’est normalement son portfolio, sa réputation, son expérience qui vient rassurer le client sur son professionnalisme.
Avec la technologie actuelle et les avancées observées en termes de dispositifs de prises de vue au sein de l’industrie de la téléphonie mobile, il est également tentant de se demander si, tout seul, avec notre smartphone doté d’une bonne optique, nous ne sommes pas en mesure d’obtenir le même résultat qu’un photographe professionnel qui nous coûte de l’argent.
- Tout d’abord, entre la préparation (pré-production), l’exécution (shooting) et la mise à disposition des images finales (post-production), faire des photos prend un certain temps. Déléguer ce travail à un professionnel vous libère non seulement en termes de charge mentale mais allège aussi votre emploi du temps.
- L’appareil photo est un outil complexe. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton au bon moment pour que l’image idéale apparaisse. La photographie est elle-même une science physique qui répond aux lois de l’optique. Comme toute science, elle s’étudie et s’apprend. Le photographe professionnel a fait ce travail d’apprentissage et a déjà décodé les termes et les gestes nécessaires à la pratique de la photo. Question pour l’exemple : savez-vous ce qu’est une aberration chromatique ? Savez-vous à quoi correspondent les initiales ISO ? La photographie reste un métier au même titre que la soudure ou le management.
- Pour toutes ces raisons, le photographe professionnel a dû engager une certaine somme d’argent pour exercer son métier dans de bonnes conditions. Les cours, les formations et les ateliers, les boîtiers, les objectifs, les cartes mémoires et disques durs externes, les sacs de transport sécurisés, les trépieds, spots et autres accessoires nécessaires : tout cet équipement a un coût. Faire appel à un photographe professionnel vous dispense d’investir de l’argent dans un équipement que vous ne maîtrisez peut-être pas. Ce n’est pas parce qu’un outil est cher qu’il est performant, surtout si on ne sait pas l’utiliser de façon adéquate.
- De par sa pratique et la maîtrise du langage de l’image, le photographe professionnel saura vous interroger pour cibler votre besoin et répondre à votre demande précisément. Il produira de façon consciente l’image désirée, car son regard est entraîné. Que vous vouliez la même photo que dans tel ou tel magazine, ou que vous vouliez vous en démarquer, le photographe professionnel est en capacité de s’adapter, d’assumer ou de se distinguer des influences du marché et du moment.
- Son expérience lui permet également de mieux gérer le stress et les aléas générés par les séances de prises de vue qui peuvent survenir : intempéries, changements brusques de luminosité, relations avec les modèles, problèmes techniques éventuels…
Si vous hésitez encore à faire confiance à un professionnel pour vos photographies, vous pouvez confronter vos propres images à deux réalités : la qualité de l’image agrandie et imprimée, et sa conservation dans le temps :
- Tentez d’imprimer une photo prise avec votre téléphone en 40x60 cm et la même photo prise par un photographe professionnel dans le même format. Vous verrez qu’il n’y a pas «photo»…
- De même, si vous ouvrez aujourd’hui des fichiers Jpeg générés au début des années 2000 et qui ont souvent été ouverts et refermés, vous remarquerez que leur qualité a diminué. Le format Jpeg, admis comme le format d’échange d’image le plus utilisé (équivalent au format mp3 pour le son), est un format qui se dégrade dans le temps et qui aboutira à la destruction du fichier à termes.
Un photographe professionnel génère des fichiers appelés Raw, plus lourds et précis, similaires à ce que pouvait être un négatif : on en fait des copies dans divers formats (Tiff, Jpeg, Png, Dng, Psd…) mais lui ne bouge pas dans le temps, il faut juste le conserver dans de bonnes conditions.